LE NOUVEAU CODE NOIR

                                                                                      OU

                                                              "Recueil secret d'édits, déclarations

                                                               et arrêts concernant les esclaves

                                                               citoyens salariés et non-salariés

                                                               du monde"

                                                                 "#%)[:..//: P(1948),: (]?:#//}=..."

Chers lecteurs,

J'ai écrit "Le Nouveau Code Noir [...]", car "l' esclavage moderne" est une tumeur qui si elle n'est pas opérée au plus vite, fera tomber le sens du mot vivre, dans l' oubli.

La Déclaration universelle des droits de l' Homme, écrite à l' encre industrielle et non à l' encre de coeur d' hommes, a déposé un voile noir sur les yeux du monde, dans le but de nous faire croire qu' à partir d' une certaine date (10 décembre 1948), nous allions tous devenir libres et égaux.

Que nous le voulions ou non, nous sommes tous des rouages du système économique mondial, et ce, à partir de notre venue au monde.

Mais pourquoi est ce toujours la même catégorie de rouages qui est victime de la mécanique assassine de l' économie?

Bien que le soleil se soit levé aujourd'hui et se lèvera certainement demain, j' entends le crépuscule de l' humanité arriver à grand galop.

Cette fiction poético-politique de la réalité qu' est "Le Nouveau Code Noir [...]" doit être un moteur pour vos yeux et pour vos coeurs. Elle doit vous aidez à combattre cette propagande de la peur, qu' essaye de vous faire avaler ces pseudos nouveaux seigneurs.

De grands combats, naissent des femmes et des hommes de coeur. De notre lumière, nous sommes les bâtisseurs.                              

                                                   Un citoyen révolté                                    

                                                       Un poète révolté                                                               

                                                                         Orphée

                                                                       ARTICLE I

Ô Déesse de l' Economie, Nous, peuple élue, citoyens salariés et non salariés d' obédience Pure. Avec l'aide du pouvoir économique que tu nous a octroyé. Nous passerons notre existence à convertir à ta sainte parole le coeur de tous les hommes.

Dieu du Marketing, ou Dieu de la Malice et du Vice. Tu nous offres l' inspiration, qui nous permet de faire rêver les citoyens salariés et non salariés d' obédience Impure. Ce qui nous permet de réaliser nos rêves au seul prix de leurs vies.

Dieu de l' Audimat, magicien du mensonge, papillon arc-en-ciel de l' ombre. Tu donne de la constance à l' inconstant. Tu nous permets de dissimuler en pleine lumière aux hommes l' obscure réalité de leur existence. Le fait qu' ils soient nos esclaves, et qu' ils soient morts le jour de leur naissance.

Nous, vos enfants, citoyens salariés et non salariés d' obédience Pure, généraux de votre armée. Nous enjoignons à tous nos Saints Soldats du Capitalisme, si la prise de contrôle par infiltration de citoyens salariés d' obédience Pure est de

l'ordre de l' impossible, de mettre tous en oeuvre en vue de l' annihilation de nos ennemis déclarés, et ce sans limitation de moyens de pression, les syndicats. 

                                                                       ARTICLE II

Tout citoyen salarié et non salarié d' obédience Impure, du fait de naissance, sera considéré comme hostile à la Sainte Parole Economique, et ce même si volontairement son sang graisse les rouages de l'une de nos sociétés.

                                                                      ARTICLE III

Que la croisade des Saints Soldats du Capitalisme aboutisse à l' annihilation de l' immondice. Associations et sociétés

à but non-lucratif. Si elles ne sont nées de notre initiative pour soutenir la propagande de la Sainte Economie, seront considérées comme ennemies et destinées à devenir un mythe, car elles ne payent pas la taxe de sang et l' impôt sur la vie.

                                                                      ARTICLE IV

Puisqu' il est avéré, que les citoyens salariés d' obédience Pure sont des êtres supérieurs, élu de droit divin économique, nous déclarons que tous les postes d' encadrement leur seront attribués. Quant aux citoyens salariés d' obédience Impure, seuls ceux qui auront prouvé leur totale allégeance à la Sainte Economie, pourront prétendre un jour à un poste

d'encadrement. Toutes idéologies, de valeur du travail, de droit avantageux dû à l' ancienneté, de promotion due au mérite devront être éradiqués de leurs esprits.

Un contrat sera signé avant la prise de poste du citoyen salarié d' obédience Impure, dans lequel sera précisé qu'il renonce à son honneur, à sa moralité et à son intégrité.

                                                                      ARTICLE V

Le temps étant de l' argent, tout congé et absences soit disants justifiés, comme les week-ends, les vacances, les jours fériés, les arrêts maladies ..., seront considérés comme des motifs de licenciement pour faute grave, et engendreront des poursuites juridiques de l' employeur. Dans le cas d' un refus d' annulation de congé ou de reprise de poste anticipé d' un subordonné suite à la demande de l' un de ses supérieures hiérarchiques.

L' intérêt économique de la société passe toujours en premier.

                                                                      ARTICLE VI

Tout comme le sang bleu, le lignage économique doit rester pur. Le mariage entre des citoyens salariés et non-salariés de différentes obédiences est proscrit. Le rôle du peuple élu est de soumettre et de contenir, et non de propager l' infection que représente les citoyens salariés et non-salariés d' obédience Impure.

                                                                     ARTICLE VII

Si de la relation d' un ange et d' un démon naît l' humiliation. L' objet sera considéré comme bâtard. Alors! La justice de la Sainte Economie délivrera ses divines sanctions.

                                                                    ARTICLES VIII

Il est un dicton connu de tous citoyens salariés et non salariés d' obédience Pure: "Quand l' amour s' emmêle, la bourse tombe malade"

Tout mariage entre citoyens salariés et non salariés de différentes obédiences ne pourra être autorisé qu' après une enquête approfondie du Ministère de l' Economie sur les citoyens salariés et non salariés d' obédience Impure.

Liste partielle des points sur lesquels l' enquête sera menée:

- Parcours scolaire

- Salaire

- Position politique

- Plan d' épargne

- Crédits

- Portefeuilles d' actions

- Assurances vie

- . . .

Il est un autre dicton connu de tous citoyens salariés et non salariés d' obédience Pure qui dit: "L' argent peut tous acheter, même l' amour, car il rend le laid beau, et abrutit l' intégrité d' autrui."

                                                                         ARTICLE IX

Il est interdit à tout officier de la Sainte Economie et municipal de procéder à un mariage de deux citoyens salariés et

non-salariés de différentes obédiences sans avoir pris connaissance du résultat de l' enquête du Ministère de l' Economie. Le Ministère de l' Economie étant la seule autorité à pouvoir donner son aval à une telle union. Toute désobéissance engendrera une excommunication, ce qui équivaut socialement et économiquement à la mort.

                                                                          ARTICLE X

Si un citoyen salarié ou non-salarié d' obédience Impure épouse une citoyenne salariée ou non salariée d' obédience Pure, les enfants nés de cette union, filles ou garçons, seront considérés comme étant d' obédience Pure.

Si un citoyen salarié ou non salarié d' obédience Pure épouse une citoyenne salariée ou non salariée d' obédience Impure, les enfants nés de cette union, filles ou garçons, seront alors considérés comme étant d' obédience Impure.

                                                                        ARTICLE XI

Tu as vécu dans la boue

Tu mourras dans la boue

Telle est la Sainte Parole de la Déesse Economie

Vérité bien trop divine,

Pour parler de vulgaires parasites

Qui n' ont jamais participé au mécanisme économique

Le citoyen sans intérêt

Son existence pour notre vérité est un blasphème

Animal, ordure, rien, S.D.F

Tu n' as même pas les qualités d' un cerf

Quant il retournera définitivement à la boue

Il sera enterré dans la fosse commune

Dans laquelle il aura expiré son dernier souffle

La société sera enfin débarrassée de son odeur de vil bouc

                                                                          ARTICLE XII

IDEM pour les citoyens salariés et non-salariés d' obédience Impure sans famille, sans proche d' aucune sorte près à payer et qui n' auront pas pris de dispositions testamentaires. A leur mort, ils n' auront le droit qu' à la fosse commune.

                                                                          ARTICLE XIII

Du savoir, de l' art et la culture, l' oeil du citoyen salarié et non-salarié d' obédience Pure, en plus de la beauté créatrice, perçoit surtout la beauté économique. L' oeil du citoyen salarié et non salarié d' obédience Impure, hélas pour nous, en plus de la beauté des sens et du sang versé au nom de toute cette créativité, perçoit l' espoir et la liberté.

C'est pour cela qu' il est important de limiter l' accès autant que possible aux citoyens salariés et non-salariés d' obédience Impure à toute forme de connaissances.

La culture en général dans les mains de l' opprimé peut devenir une arme de destruction massive, contre notre mode vie, qui en lui-même, est un art.

                                                                          ARTICLE XIV

Ce n'est pas de la haine, mais de la haine

Ce n' est pas du dégoût, juste une question de goût

De l' Impure, naît l' Impure

De l' école publique, ne peut naître de cygne

L' éducation nationale

Ou l' espoir d'en faire une coquille vide

En fragilisant ces fondations

C'est notre avenir que nous bénissons

                                                                          ARTICLE XV

Nous devons privatiser les universités. Dans l' obligation de générer des bénéfices, il s' en suivra une hausse des tarifs, que les familles et les étudiants ne pourront pas suivre.

Il est de notre devoir de limiter l' accès des rayons du soleil aux jeunes pousses d' obédience Impure.

                                                                          ARTICLE XVI

Nous devons décrédibiliser le système universitaire, pour mettre en valeur l' enseignement des grandes écoles, que seules les familles d' obédience Pure peuvent payer à leurs enfants.

Il est important de faire comprendre aux familles d' obédience Impure, que l' accès aux rayons du soleil, c' est seulement à nos conditions.

                                                                         ARTICLE XVII

"Fait couler le sang du citoyen salarié d' en face avant qu' il ne fasse couler le tien."

Telle est la seule et unique notion de compétitivité, que nous devons graver dans l' esprit de nos citoyens salariés, leurs survies au prix de leurs vies.

                                                                       ARTICLE XVIII

De par son obédience de naissance

L' Impur ne peut s' asseoir à la droite du Pure

Ni à sa gauche

De par son obédience de naissance

L' Impur ne peut toucher le Pur

Au risque d' avoir la main coupée

Peut-être même les deux

De par son obédience de naissance

L' Impur ne peut s' imaginer être légal d' un Pur

Au risque d' en avoir la tête coupée

De par son obédience de naissance

Il est interdit, et cela plus que tout,

Aux citoyens salariés et non salariés d' obédience Impure,

De chercher à se hisser au niveau social économique

Des citoyens salariés et non-salariés d' obédience Pur.

Toutes tentatives seront sabotées.

                                                                      ARTICLE XIX

Tel un cheval de Troie

Pour protéger notre lignage économique

Nous devons créer des institutions,

Des lois, des contrats

Tel un cheval de Troie

Qui offre l' illusion aux citoyens salariés

Et non-salariés d' obédience Impure

De pouvoir créer de leurs propres mains

Un autre destin

Tel un cheval de Troie

Une fabrique à rêves

Qui en réalité

N' est qu' un cadeau empoisonné

Tel un cheval de Troie

                                                                     ARTICLE XX

Toute corvée exécutée mérite salaire. Il est de notre devoir de parents, noblesse économique oblige, d’octroyer aux citoyens salariés d’obédience Impure un salaire minimum, car de la survie du boeuf, dépend la qualité du labourage des champs.

                                                                     ARTICLE XXI

Comme un phare dans la nuit, les Prud' hommes guident les citoyens salariés d' obédience Pure et Impure. Sa lumière leur apporte de l' espoir. Ennemi déclaré de la Parole Economique. Nous enjoignons à tous nos Saints Soldats du Capitalisme, de mettre tout en oeuvre en vue d' une prise de contrôle du système prud' hommal et de toute institution équivalente à travers le monde.

                                                                     ARTICLE XXII

L' argent de la peur étant un mets très agréable à dépenser. Il est dans notre intérêt de faire entrer la peur dans chaque famille de citoyens salariés et non salariés d' obédience Impure, au point qu' elle en devienne un membre à par entière.

Exemple de sang:

Plus nous mettrons leurs retraites en danger, plus ils se tourneront vers des organismes d' épargne retraite. Dans le vain espoir de finir leurs vieux jours de façon correcte. Des organismes nés de l' amour pour un certain mets très agréable à dépenser.

                                                                    ARTICLE XXIII

Les impôts, comme une sentence de mort, devront toujours s' adapter, tel un virus doté d' intelligence, à l' évolution de la société, pour toujours plus accabler les citoyens salariés d' obédience Impure. Avec l' aide du Dieu de l' Audimat, les impôts, pour les citoyens salariés et non-salariés d' obédience Pure, ne seront qu' illusion. L' importance des sommes devra donner l' impression d' accabler les citoyens salariés et non-salariés d' obédience Pure de la même façon que ceux qui n' ont rien et qui ne sont rien.

"Mes impôts sont élevés, donc je suis."

                                                                    ARTICLE XXIV

Si, par un geste fautif, l' âme et le corps d' un Pur, se retrouve sali par un Impur. L' Impur devra être sévèrement puni, aux divines sanctions pénitentiaires, devront êtres associées des sanctions financières.

                                                                    ARTICLE XXV

Si, des mains d' un Pur, le sang d' un Impur est versé, cela ne devra jamais être considéré comme un crime, mais l' illusion que c'en est un devra être maintenu. Pour satisfaire ceux qui n' ont rien et qui ne sont rien, the show must go on, des sanctions financières pour les abrutir, the show must go on, des sanctions pénitentiaires avec sursis pour les endormir.

                                                                    ARTICLE XXVI

Je bois le sang que j' ai fait couler

Je m' enivre de ma liberté

Tu bois le sang que tu as fait couler

Tu t' enivre dans l' espoir de t' oublier

De par mon obédience

Le soir venu

Je jouis d' embrasser mon fils

De par ton obédience

Le soir venu

Tu pleures en pensant à cette pute qu' est ta vie

Car pour un même crime

De l' obédience

Naissent des sanctions différentes

                                                                    ARTICLE XXVII

D' une fusion, nous devons en sortir plus grand.

D' une absorption, nous devons en sortir plus fort.

D' un rachat, nous devons jamais en sortir rassasiés.

Des licenciements engendrés, nous devons en sortir toujours plus riches, et ce en toute légalité, malgré les bénéfices publiés.

                                                                   ARTICLE XXVIII

Le meilleur ami du citoyen salarié et non salarié d' obédience Pure est le citoyen salarié d' obédience Impure. Mais si lors d' une délocalisation ce dernier refuse de suivre son maître, il devra être piqué, et ce en toute légalité, car un actionnaire qui sourit, est un actionnaire qui investit.

                                                                  ARTICLE XXIX                   

                                                         PRIVATISER

                                                                   ARTICLE XXX

"Que la Déesse Economie bénisse tous ses enfants. Sa Sainte Parole au delà de son flanc, fertilise la terre et rend les champs de blé flamboyants. L' alpha et l' oméga n' ont aucun sens. Seul son corps omniscient rend l' impossible possible, et donc une réalité à la vie. [...]"

Si, par l' excentricité testamentaire d' un citoyen salarié ou non salarié d' obédience Pure, par un jeux de hasard ou le fruit de son travail, un citoyen salarié ou non salarié d' obédience Impure devient riche. Il sera officiellement reconnu comme citoyen salarié ou non salarié d' obédience Pure. Il pourra de se fait, jouir de tous les avantages juridiques et économiques dus à son nouveau statut socio-économique.

"[...] Elle est la chair, elle est le sang. Elle est notre réponse, à la question, qu' elle est le sens de vie?"

                                                                   ARTICLE XXXI

Déclarons les esclaves citoyens salariés et non-salariés d' obédience Impure, exister que pour nous servir et maintenir le statut social et économique des citoyens salariés et non-salariés d' obédience Pure.

                                                                  ARTICLE XXXII

Être d' obédience Pure, c' est être un élu de droit divin. À la fois seigneur et père, il est de notre devoir de guider l' Impur bétail dans la bonne direction. La Sainte Parole Economique est la seule voie qui mérite d' être arpentée. Elle est la solution à tous les problèmes. Elle est la réponse à toutes les questions. Elle est le vaccin à toutes les maladies. Elle est la vie qui se nourrit d' autres vies, pour que les élus puissent vivre, pour qu' ils n'aient jamais à survivre. Au-delà de tout devoir, mais par amour et reconnaissance, pour tous les bienfaits que nous apportent la Déesse Economie, le Dieu du Marketing et le Dieu de l' Audimat. Nous devons travailler au quotidien pour donner naissance à tous ces articles, et en faire les règles officieusement officielles qui régissent le vie économique, donc le monde. Au prix du sang de l' Impur, cela ne devrait pas prendre bien longtemps.

Le Code Noir de 1685    Le Code Noir de 1724    Déclaration universelle des droits de l'homme (1948)

                                                             Willy "Orphée" Procida    

                                                                       00048721-2